SUIVI DE GROSSESSE APRÈS UNE DEPRESSION DU POST-PARTUM
Comment éviter de faire à nouveau une dépression post partum ?
Au début de ma seconde grossesse, j’ai rencontré la psychiatre de la maternité pour parler de mes émotions et de mes angoisses grandissantes.
Ayant fait une dépression du post-partum après la naissance de Loulou qui a duré 18 mois et qui a entraîné une hospitalisation en réanimation (j’en parle juste ici), ma gynécologue ne souhaitait pas que je prenne le risque d’en faire une seconde. C’est elle qui m’a demandé de prendre rdv avec un psychiatre pour parler de mes angoisses.
Suivi avec le psy de la maternité
L’entretien avec la psychiatre du service a duré 1h, pendant lequel j’ai raconté mon histoire. Ensuite, j’ai pu parler de mes émotions, de mon ressenti et de mes angoisses liées à cette nouvelle grossesse.
J’étais très angoissée depuis le premier jour. J’avais peur de perdre mon bébé. Je faisais souvent des cauchemars pendant lesquels j’accouchais de mon tout petit bébé, mort. C’est pour cette raison que je n’arrivais pas à vraiment parler de ma grossesse et à m’y m’impliquer à 100%.
J’ai un très gros problème avec la mort. J’ai perdu mon {grand} père, il y a 4 ans lorsque j’étais enceinte de 4 mois. Triste anniversaire, qui réveillait en moi ce deuil qui a été très difficilement fait, dont je parle ici.
Voici ce qu’elle m’avait proposé comme suivi en plus du suivi psy afin de vivre pleinement cette grossesse et éviter que je ne décompense après la naissance.
La relaxation : sophrologie et hypnose
J’ai fait 5 séances d’hypnose pendant ma grossesse avec une infirmière de la maternité. Gestion du stress, de l’angoisse, de la peur, sont des points que nous avons travaillés ensemble.
J’ai également fait toute ma préparation à l’accouchement en sophrologie.
Ces deux pratiques se ressemblent beaucoup mais sont complémentaires. Elles ont vraiment été bénéfiques pour moi.
Suivi hebdomadaire par une sage femme de la PMI
Ma psychiatre avait demandé à une sage femme de la PMI, qui travaille en lien avec elle, de venir me voir à domicile toutes les semaines, afin de me faire un monitoring et me rassurer entre 2 rdv. Elle m’a suivie toute ma grossesse et aussi en post-partum, toujours à domicile. Comme elle était en lien avec elle, elle pouvait lui remonter toutes les informations nécessaires concernant mon état psychologique.
Ce suivi est pris en charge à 100% par le Conseil Général et l’assurance maladie. N’hésitez pas à prendre contact avec la PMI de votre ville pour plus d’informations.
Suivi par une Doula
Ma psychiatre avait validé mon choix de me faire aider par une Doula ou une accompagnante en périnatalité et trouvait ce nouveau métier très intéressant lorsqu’il est bien exercé.
J’ai écrit un article pour vous expliquer mon suivi avec ma Doula, juste ici.
Aide en Post-Partum
Après la naissance de Zouzou, j’ai eu la visite de la puéricultrice de la PMI, qui a également ouvert un dossier pour la visite d’une travailleuse familiale :
« La Caisse d’allocation familiale (Caf) peut également financer un service d’aide et d’accompagnement à domicile. Les parents ayant besoin de soutien pour gérer leur quotidien, leur nouveau rôle, ou pour s’occuper des aînés peuvent ainsi recourir à des professionnels formés. Ceux-ci interviennent au domicile parental. Cette aide s’étend généralement sur six mois. Pour en bénéficier, il faut être allocataire de la Caf et avoir au moins un enfant à charge.
Une participation financière, dépendant du quotient familial, est obligatoire. La majeure partie étant prise en charge par la Caf. »
Votre département finance peut-être aussi une intervention de TISF (Techniciens de l’Intervention Sociale et familiale) : le 13 finance 20h d’aide à domicile afin de faciliter le lien parent/enfant, le lien dans la fratrie ou juste aider la maman à se reposer. N’hésitez pas à en parler à votre puéricultrice de la PMI, le premier mois de la vie de bébé, pour l’ouverture du dossier.
Besoin d’être entourée et rassurée
J’étais énormément rassurée de me sentir autant prise en charge et entourée.
J’avais vraiment la sensation d’être écoutée, considérée et aidée. Je me sentais prise en main par des professionnels qui étaient vraiment à l’écoute de mes émotions.
Je savais qu’à la moindre alerte, au moindre signe, ils sauraient m’aider afin d’éviter que la dépression ne prenne trop d’ampleur.
Pour être très honnête, c’est une peur que j’avais pendant nos essais bébés, de retomber aussi bas, d’être à nouveau dans cet état de déprime et de détresse.
J’étais également rassurée de savoir que des professionnels pourraient détecter les premiers signes de la dépression, qui passent bien souvent inaperçus.
Pour rappel, la dépression du post-partum est une vraie maladie, qui peut survenir plusieurs semaines ou plusieurs mois après la naissance de bébé.
Fatigue, irritabilité, insomnie, envie de mourir, de ne plus entendre le bébé, perte d’appétit, de libido, d’estime de soi…. la liste est longue et le chemin pour retrouver la force et le sourire peut être très long…
Si vous pensez faire une dépression du post-partum, parlez-en à un médecin en qui vous avez confiance.
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