LE SENTIMENT D’INVISIBILITÉ

Mai 3, 2019 | 0 commentaires

Dernière mise à jour le 27 juillet 2023

Mon témoignage

Pendant 9 mois j’ai été entourée, surveillée, médicalisée. Est arrivé l’accouchement, l’explosion d’attention de la part de nos proches, puis, plus rien.

Les jours ont passé et j’ai eu l’impression d’être transparente : je subissais la fatigue des premières nuits chaotiques, les douleurs du post-partum (cicatrices, courbatures, maux de dos, tension dans les seins, hémorroïdes, etc….) et pourtant tous les regards étaient dirigés vers ce petit être qui venait de naître et j’avais cette sensation de ne pas pouvoir parler de mes émotions.

Me plaindre de quoi ? D’avoir mis au monde la plus belle chose qui puisse exister ? D’avoir vécu le plus beau jour de ma vie ? D’avoir rencontré l’amour véritable ? Non. Impossible. Alors je faisais comme si tout allait bien.

Mais au fond, j’étais vraiment jalouse de mon fils. Pourquoi personne ne me demandait comment j’allais ? Si je n’avais pas trop souffert, si j’étais heureuse ?

Le baby blues était encore présent, j’étais épuisée, j’avais mal, mais je devais subir les visites interminables de la famille, des amis.

Je n’avais aucune envie de papoter de mon accouchement, de sa taille, de son poids, de la pluie et du beau temps. Je voulais juste être dans ma bulle avec mon mari et mon fils.

Se préparer à son post-partum : savoir que c’est une étape normale

Savoir que cela va arriver permet davantage d’anticiper la situation et donc de se protéger.

Se dire que c’est une attitude totalement normale de la part de votre entourage de se focaliser sur ce bébé qui était tant attendu vous permettra de moins en souffrir.

Ils ne se moquent pas de vous, ils vous aiment toujours mais ne se rendent pas compte que cette situation peut vous faire souffrir.

Comment l’éviter ?

Vous pouvez anticiper cette période en offrant, par exemple, lors d’une fête prénatale, des petit « bons pour » :

  • Bon pour prendre de mes nouvelles et papoter au téléphone
  • Bon pour venir déjeuner avec moi à la maison et parler des derniers potins
  • etc…

Aussi, n’hésitez pas à dire ce que vous ressentez.

Si par exemple votre maman vient chez vous et ne vous fait même pas la bise, vous pouvez gentiment lui signifier que cela vous peine et que vous aimeriez aussi un bisou de sa part.

N’hésitez jamais à dire à vos proches ce que vous ressentez sur le moment. Vous venez d’accoucher, votre parole est plus que légitime.

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